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LE MARCHÉ IMMOBILIER À BARCELONE​

La pandémie de la Covid-19 a fait planer une forte incertitude sur le marché immobilier espagnol. Elle a eu un réel impact sur le secteur, se faisant ressentir tant au niveau des prix que de la demande. Avec une amélioration sanitaire, on sentait déjà en 2021 une excellente reprise du secteur, avec des chiffres de vente très positifs, le nombre de transactions immobilières a dépassé les niveaux pré-pandémiques à Barcelone. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Découvrons dans cette article comment évolue le marché immobilier à Barcelone et ce à quoi l’on s’attend pour l’avenir. 

Les tendances du marché immobilier barcelonais en 2021

Barcelone a suivi la trajectoire du reste du pays avec une augmentation de 30.4% des ventes immobilières (+34.6% pour l’ensemble de l’Espagne, atteignant le chiffre le plus élevé depuis 2007). Chacun des dix districts de la ville a également enregistré une augmentation, et plus particulièrement le quartier de l’Eixample qui connut une hausse de près de 60%. 

 

Pour ce qui est des logements à louer, l’offre est de plus en plus faible. À Barcelone, comme sur de nombreux autres marchés espagnols, le retour du tourisme (et donc des locations touristiques) et des colocations ont occupé les logements récemment entrés sur le marché avec l’arrivée de la Covid.

 

Toutefois, si le nombre de transactions immobilières ne cesse d’augmenter à Barcelone, les prix moyens restent assez stables, voire continuent de diminuer dans certains quartiers. Fin février (2022), les prix affichaient une baisse annuelle de 1.4% (selon Idealista, portail immobilier), avec un prix moyen au mètre carré à 3 929 €. Quatre des dix quartiers ont quant à eux enregistré une hausse annuelle, mais des opportunités sont encore à saisir le temps que les prix reflètent la hausse des transactions et ne se mettent à augmenter.

tendances du marche immobilier en 2021

Les prévisions pour 2022

Les transactions (achats et ventes) effectuées par les étrangers, particulièrement affectées par la pandémie, se sont très bien rétablies. En effet, l’amélioration de la situation sanitaire et l’assouplissement des restrictions a signé le retour de la clientèle étrangère, plus nombreuse, mais aussi plus diversifiée et non moins exigeante. Du fait du Brexit, la forte clientèle Britannique s’est vu légèrement remplacée par une nouvelle clientèle, venant plus du nord (Norvégiens, Suédois, Hollandais). Mais les “habitués”, Français, Italiens, Belges ou Allemands, sont quant à eux de plus en plus nombreux. En hiver, ce sont plutôt les Américains et les Canadiens qui quittent le froid de leur états à la recherche de la chaleur méditerranéenne. Mais si l’Espagne est une destination de vacances, les acheteurs étrangers sont de plus en plus enclins à s’y installer pour de plus longues durées. Fini les résidences secondaires, ils veulent profiter du beau temps toute l’année. Dans tous les cas, les transactions immobilières résidentielles effectuées par des étrangers, qu’ils soient résidents ou pas, ont augmenté de 171% au premier trimestre de cette année (31 700 transactions contre 18 500 à la même période l’année dernière).

 

Le retour à la normale de la vie quotidienne a été porteuse de beaucoup d’espoir. On peut expliquer une grande partie de l’activité du second semestre de 2021 par le rattrapage des acheteurs. Une fois cette demande satisfaite, on peut s’attendre à une période plus stable sur le marché immobilier. Toutefois, si de forte variations des prix étaient attendues durant ces années d’incertitudes, ces derniers ont mieux résisté et l’on peut s’attendre à une hausse régulière une fois le retour à la normalité.

 

Un élément qui pourrait avoir une influence sur le marché est la forte inflation que connaît actuellement l’Espagne, et qui pourrait se poursuivre sur le moyen terme. Celle-ci a atteint près de 10% en juillet 2022 en Espagne, et pourrait présager que cette hausse des prix se répercute sur le marché immobilier. Néanmoins, le plafonnement à 2% de l’augmentation des prix des loyers par l’État espagnol compte limiter cette inflation. De plus, craintif, l’acheteur potentiel risque de décaler son achat jusqu’à la fin de la crise. Une baisse de la demande n’entraînera donc pas une hausse des prix. Enfin, la plupart des banques ont déjà commencé à augmenter leur taux d’intérêt, ce qui ne favorise pas le crédit hypothécaire, et en conséquence l’achat immobilier.

 

Ainsi, le marché immobilier devrait se stabiliser aux niveaux actuels. Le nombre de ventes devrait rester supérieur à 500000 par an, et le nombre de prêts hypothécaires signés devrait stagner, voire diminuer du fait de la hausse des taux d’intérêt. En outre, les principaux défis à relever dans le secteur immobilier pour la suite seront principalement sur les coûts de construction, les matières premières, la réhabilitation des logements, et les nouvelles demandes des acheteurs.

evolution du marche immobilier

Les potentielles évolutions du secteur immobilier

Le secteur immobilier n’est pas épargné par les transformations que va connaître notre société dans les années à venir. La pandémie a radicalement changé nos façons de faire les choses. Nous avons dû apprendre à faire les choses différemment et à nous adapter. Ces ajustements sont entrés dans notre quotidien et sont aujourd’hui source de multiples mutations, et le marché immobilier n’y échappe pas.

Premièrement, les visites virtuelles feront partie de la norme. Elles se sont développées durant les confinements, alors que la population était dans l’interdiction de se déplacer. Aujourd’hui, elles permettent de proposer le bien à un public plus large. Les personnes intéressées peuvent visiter le logement où qu’elles soient, et se donner une bonne idée de l’endroit dans lequel elles pourraient vivre. Les visites virtuelles sont une opportunité pour les professionnels du secteur, qui peuvent dorénavant toucher beaucoup plus de clients.

La pandémie a eu d’autres conséquences sur le secteur de l’immobilier. En obligeant les gens à rester chez eux, les confinements leur ont fait réaliser l’importance de leur domicile. Ils veulent donc s’y sentir à l’aise. Cela passe par des intérieurs et extérieurs rénovés, plus modernes et adaptés à leurs activités. Pour beaucoup, si ce n’est tous, notre maison est devenue notre bureau, que ce soit la chambre, le salon ou une quelconque pièce. La fermeture des salles de sport a contraint la plupart à faire du sport chez eux et en conséquence à y consacrer un espace. Car ils y passent plus de temps -ou savent qu’ils peuvent y être contraint, les gens dépensent plus dans leur maison et sont beaucoup plus exigeants lors d’un achat.

Avec toujours le confinement pour cause, on note un pic de la demande de maisons avec un espace extérieur, qu’il s’agisse d’un balcon, d’une terrasse ou d’un jardin. Les préférences des ménages ont évolué : ils cherchent désormais des logements situés plus en périphérie, avec des espaces dédiés au télétravail ainsi qu’un extérieur pour prendre l’air. Ce genre d’offres connaît une très forte demande, ne laissant aux acheteurs potentiels que très peu de temps pour réfléchir. Les gens veulent se rapprocher de la nature, ou bien tout simplement avoir un endroit pour se retrouver. Des chercheurs ont ainsi constaté que les personnes qui possèdent un espace extérieur sont moins sujettes à l’anxiété. De fait, on comprend la volonté des acheteurs d’insister sur la présence d’un espace extérieur dans leur recherche de logement.

 

Par ailleurs, c’est dans un contexte où le respect de l’environnement se fait une place que les maisons intelligentes se sont développées. On sait aujourd’hui que préserver la nature et économiser les ressources naturelles doivent être une priorité. Une des façons de limiter le gaspillage d’énergie est notamment les maisons connectées. En effet, la domotique permet une meilleure conscience de la façon dont nos ressources sont utilisées. Mieux contrôler la technologie de la maison – les appareils électroménagers, la sécurité ou les systèmes de divertissement-, permet une meilleure maîtrise de la consommation d’énergie.

Les zones à usage mixte sont aussi amenées à se développer dans les prochaines années. Durant la pandémie, des hôtels se sont convertis en espaces de télétravail, ou en logement, des bureaux en appartement… Ce partage des infrastructure permet en outre de conserver l’énergie, de réduire la dépendance à la voiture, mais aussi d’encourager le redéveloppement.

Enfin, l’un des éléments qui transformera le paysage immobilier dans les prochaines années est l’utilisation de la crypto-monnaie. Si actifs financiers en concurrence, la technologie pourrait permettre de révolutionner le secteur du financement immobilier. La crypto-monnaie, se voulant une monnaie décentralisée numérique pouvant être échangée contre d’autres monnaies, pourrait être utilisée dans l’achat de biens immobiliers.